Monsieur Girard a tondu la pelouse. C’est pour mieux voir les vers de terre.

Il fallait un pot de moutarde, une cuillère en bois, une petite cuillère en fer, un grand seau et un petit seau, une barquette avec des serviettes en papier mouillées, une corde et quatre sardines.

Il fallait mettre la corde en carré. On tirait le fil pour qu’il soit tendu et bien carré, et ensuite on plantait les sardines.

On mélangeait la soupe à la moutarde. La moutarde reste au fond du seau donc il faut touiller parce que sinon les premiers enfants n’auront pas beaucoup de moutarde dans leur seau et les autres si.

Il fallait verser la soupe à la moutarde dans le carré pour que cela pique les vers de terre et qu’ils remontent à la surface. Il fallait verser tout doucement parce que sinon cela va s’étaler partout, et nous on veut que cela redescende vers le bas en profondeur dans la terre.

On ramassait les vers de terre qui étaient sortis. On a mis des chiffons mouillés dans le fond de la barquette pour qu’ils ne meurent pas parce que s’ils ont trop chaud, ils mourront. Il fallait attendre qu’ils soient sortis pour les attraper sans tirer dessus et les prendre tout doucement.

On est allé remplir les seaux. L’eau glisse sur le toit, après ça tombe dans la gouttière, et ça arrive jusqu’au bidon. C’est un récupérateur d’eau de pluie.

Pour faire une deuxième soupe, on a mis la moutarde, on a rincé le pot en secouant. On mélangeait avec une cuillère en bois.

On a encore versé la soupe dans le carré, tout doucement. On ramassait les vers qui sortaient sans leur faire mal.

En classe, on a retiré les serviettes en papier mouillées pour compter nos vers de terre, et on a essayé de reconnaître si c’était des vers épigés (qui vivent en surface, juste sous l’herbe), des vers anéciques (qui vivent au milieu), ou des vers endogés (qui vivent en profondeur).

On n’a pas trouvé de vers endogés, que des épigés et des anéciques.

Ce n’était pas facile de les compter, il a fallu vérifier plusieurs fois ! On a trouvé entre 16 et 37 vers par carré. La maîtresse a relâché les vers de terre dans un coin de pelouse qui n’avait pas reçu de soupe à la moutarde.